Un débat anime mon couple depuis déjà plusieurs mois sans qu'aucune des parties impliquées ne cède une once de terrain a l'autre.

Je m'en remet donc à la sagesse oikienne pour trancher dans le tas, la famille, les amis et les collègues ne m'ayant pas donné raison.

Exposé:
Simple, efficace

1) On est jeudi et j'annonce : "je vais voir les dames à la vertue fine samedi prochain." A quel samedi fais-je référence? Le samedi qui arrive ou le samedi de la semaine suivante?

2) Même énoncé, mais cette fois-ci on est lundi.

L'hypothèse à démontrer :

Si vous êtes d'accord avec moi, alors ça roule, un avenir radieux vous tend les bras.
Si vous pensez l'inverse, je ne vous félicite pas, vous êtes un mouton manipulé par la caste Endepitdubonsens. Bref, voilà quoi.

Loin de moi l'idée de vous influencer, rappelez vous que c'est pour la science!

La bise.

Sinon tu dis le jour suivi de la date, après ca va dépendre de quel calendrier t’utilise. La tu vois on est mi janvier mais c est le nouvel an chinois de l an 4718 dans 3 jours et l'année se terminera en février 2021. Après je dis ca mais c'est probablement ma logique couteau suisse qui parle.
Putain je dis ca mais il a pris cher le richard dean anderson

Je refuse catégoriquement de lire ta typologie. On ne m'a même pas attendu c'est indigne tout comme votre manière dégueulasse d'argumenter bande de gougnafier.

Bon, faisons les choses bien. La langue est en changement permanent, en mutation, en transformation. Donc exit l'approche par la définition, l'argument d'autorité, l'académie française etc.

Ensuite si on sort de son prisme de travailleur à horaire fixe, une grande partie de la population sait pas toujours précisément quel jour on est (étudiant, thésards, alcooliques, lendemain de cuites ocasionnelles, collégiens, lycéens, enfants, vieux, Alzheimer, écrivains...). Donc on peut pas baser le raisonnement sur la connaissance du jour de la semaine.

Enfin, on peut pas non plus s'appuyer sur les autres manières de le dire (parce que c'est chier sur le problème et regarder ailleurs), ou s'appuyer sur des expressions comme "lundi en huit" parce que à part votre mamie, la moitié de la France vous regardera d'un drôle d'air.

On entre donc dans le vif du sujet. Si je mets pas prochain, je donne soit une information suffisante pour comprendre qu'on parle de la semaine en cours, soit que je parle dans un prisme de 7 jours. Si on est mardi (en ayant aucune idée du jour qu'on est) et que je dis "on se voit dimanche", ce sera forcément dans 5 jours, pas de doute dans la tournure. Si je dis "on se voit lundi", le mec comprendra soit instantanément qu'on parle de dans 6 jours, soit il me dira "la semaine prochaine du coup ?" et je dirai "euh, on est mardi ? Oui la semaine prochaine". L'ajout de prochain est donc nécessairement pour parler d'au delà du rayon de 7 jours.

SAUF SI JE CONNAIS LE JOUR DE LA SEMAINE (parce que malgré mon pamphlet c'est quand même fréquent). Auquel cas, sur un bond de 7 jours je peux dire prochain mais c'est un cas étonnamment clair (si un mercredi on dit on se voit mercredi prochain, c'est évidemment dans 7 jours). Je n'utiliserai jamais "prochain" dans un rayon de 2 jours (me rabattant sur demain et après-demain). Si quelqu'un l'utilise, il parle forcément d'un rayon de 8 ou 9 jours (ou mérite une place à l'asile). Reste le problème de la tentation de l'utiliser quand on est disons, mardi ou mercredi et qu'ON LE SAIT, et qu'on parle de 6 jours plus tard. Là notre cerveau construit son planning mental et intègre qu'il s'agit de la "prochaine" semaine, celle en cours étant à peine entamée. Il aura donc tendance à dire, un mercredi, on se voit mardi prochain en parlant de dans 6 jours. Dans ces cas-là, je jauge la situation à la tête qu'à fait l'autre en disant ça. Si je vois mana bleu, de la planification staliniste, je sais que c'est un abus de langage et que mon interlocuteur est déjà centré sur l'après Crimée. Si je vois du mana rouge, de la passion, un joueur de GN qui attend impatiemment la prochaine séance, je parie sur le fait qu'il parle de dans 13 jours. Si je vois du mana noir, des sacrifices humains, une sauce salade à l'huile phyrexiane, je moonwalk vers la sortie en criant "Oh regarde Eric Zemmour". Je sais que vu l'épaisseur du pavé, personne ne lira jusqu'ici. Et c'est aussi ça la beauté du Oik.

Kiwifou wins. F A T A L I T Y.

<3 kiwi

Maintenant une question se pose : mais..pourquoi tu lui lis mes postes ?
Si t'as besoin d'aide sexuelle, F. peut te propose tout un tas de truc en vente sur wish, nul besoin de m'utiliser, même si j'en suis flatté.

Faudra que je fasse un topic dédié, j'ai eu quelques perles ce matin.

Qui parlait des répliques de film ?

Sache que le bon sens se torche avec tes faux dilemmes, sale rhétoricien.

Sache que le bon sens se torche aussi avec ta façon personnelle d'utiliser les mots. Tu rentres direct dans la catégorie 2 qui est pour moi la pire ici.

Sache que le bon sens se torche aussi de la France.

+1 à GTO <3
J'explique pourquoi dans mon prochain post, mais comme je vais utiliser la logique Kiwi vous ne saurez pas si c'est celui qui arrive ou celui d'après.

Club de Chandra, torche de la défiance

Ca dépend, F'. Tu compte poster demain ?

Tout à fait, d'où l'absolu nécessité de l'existence d'une norme afin de conserver un minimum de cohérence indispensable à la cohésion d'un groupe. Bien sur que chacun dit comme il veut, le principal étant d'etre compris. On peut parfaitement mal dire par rapport à la règle en vigueur, mais si tout le monde se mets à chier sur la référence et faire ce qu'il veut on se retrouve EXACTEMENT avec la situation que l'on évoque dans ce topic : plus personne ne comprend plus rien à l'expression "{jour de la semaine} prochain" et "{jour de la semaine} en 8" parce que tout le monde fait un peu comme il veut et prend ses aises par rapport à la règle normative.

Prenons un autre exemple classique : jalousie et envie. TOUT LE MONDE (y compris les anglophones) fait l'abus de langage où la jalousie, qui par ailleurs conserve aussi son acceptation première, est employée dans le sens "dépit envieux envers les avantages des autres". Il y a donc confusion apparente entre 2 notions, la jalousie (tu as et tu as peur de perdre) et l'envie (tu n'as pas et tu voudrais avoir). Sauf que cet abus de langage est parfaitement commun à l'intégralité de la population qui sait d'ailleurs parfaitement faire la différence entre la jalousie vraie et la jalousie envieuse lorsqu'elle emploie le terme.

La on est effectivement dans un cas où personne ne suit la vraie règle, mais tout le monde le fait de la même manière, donc tout le monde se comprend. C'est donc à la norme d'évoluer et d'ajouter cette nouvelle acceptation.

Mais désolé non, 100 fois non, faire appel à la référence, surtout pour un exemple aussi confus que celui-ci est justement indispensable, même si tu n'empecheras jamais la population de dire ce qu'elle veut, pour savoir qui dit bien et qui mal, je vois pas bien ce qui pourrait trancher le débat à part ça.

Au demeurant, comme beaucoup, je suis toujours plus clair et insistant que simplement "prochain" et "en 8" pour lever les ambiguïtés. Mon utilisation à moi serait, exclusion totale du terme "en 8" (parce que là on est dans le perceval avec son "selon si on le dit à la fin du mois ca dépend ca reporte"), et pour prochain, s'agissant d'un samedi 07/01/01, du dimanche 01/01/01 au mercredi 04/01/01, prochain = le samedi qui arrive donc le 07/01/01, le jeudi 05/01/01 et le vendredi 06/01/01, prochain = le samedi qui suit celui qui arrive, puisque ce dernier est désigné par demain ou après demain, donc le 14/01/01.

C'est ma facon de faire, certains font comme cela, on a tord par rapport à la norme, mais comme pas suffisamment de monde est d'accord sur ce qu'il met derrière le terme indépendamment de la norme, de toute façon ce sont des expressions à bannir, le temps que l'usage rétablisse spontanément une règle COMMUNE.... ouais c'est pas gagné dans la société actuelle, surtout si "par principe" les gens sont tellement individualistes qu'ils ne se rendent pas compte de l'importance du dictionnaire et son fonctionnement. Retour pré-1789 où chacun parlait son propre patois pendant que les élites de navarre, de Paris, de Bretagne, etc.., discutaient en francais normé, leur permettant d'exclure les gueux qui ne captaient pas que leur démarche identitaire les excluaient eux-même. Si je vois du mana vert, kamoulox et je bois du pétrole.

...oui oui le dico n'a pas sa place pour donner le sens des mots de manière rétro-spécifiante... ben voyons ...

En fait Azahir c'est le Fake de Tatanka.

J'en viendrais presque à regretter Tatanka...

Soyons honnête, si on est mardi et qu'on nous fixe un rendez-vous "samedi prochain", il est évident que, par le caractère ambigu de cette désignation, l'interlocuteur nous fait savoir qu'il est un sombre connard et il est donc impératif de ne se présenter ni le samedi à la fin de la semaine (que n'importe qui de raisonnable appellerait "samedi"), ni le samedi suivant (que n'importe qui appellerait "le samedi de la semaine suivante" ou encore "samedi 17" si le samedi tombe le 17 du mois par exemple)

"Honnête", comme tu y vas. Pourquoi pas "pragmatique" tant que t'y es ? Quitte à militer pour la disparition du oik, autant faire le travail comme il faut.



Comme si y'avait besoin d'une 145794ème confirmation !

Putain les gens se torchent tellement avec mes posts que je me tate à créer une entreprise de PQ.